Alix, Tania et Carlotta sont parisiennes. Alison, Deguene et Wafae sont clichoises. Elles ont entre 17 et 18 ans, elles sont élèves en terminale et appartiennent à deux lycées différents : Jean Racine est à Paris, dans le 8ème arrondissement et Alfred Nobel est à Clichy-sous-Bois, en pleine Zone d'éducation prioritaire (ZEP) de Seine-Saint-Denis. Tout les sépare. Tout, c'est à dire le périphérique et une montagne de préjugés. Elles ne se seraient jamais rencontrées si leurs lycées ne les avaient pas lancé dans cette aventure pédagogique plutôt inédite. : reconstituer un procès d'assises pour comprendre le fonctionnement de la justice. Ce procès, encadré par Maitre Jean-Pierre Mignard - ténor du barreau de Paris - se déroule dans l'enceinte historique du Palais de justice de Paris et les élèves y jouent tous les rôles, des accusés aux avocats, en passant par le procureur et les jurés populaires. Un exercice pratique en situation quasi-réelle qui leur permet de mieux comprendre la mécanique judiciaire. 

Le film les a suivies pendant quatre mois. Pour nos caméras, elles ont aussi accepté de relever un autre défi : traverser le périphérique pour changer de lycée et vivre quelques jours les unes chez les autres. Les clichoises s'installent dans les familles parisiennes, et les parisiennes chez les clichoises. Il s'agit de voir en quoi, d'un côté ou de l'autre du périphérique, les vies de ces adolescentes sont si différentes...