Au Zimbabwe des scientifiques français étudient les relations complexes entre les éléphants de plus en plus nombreux, les autres herbivores et leurs prédateurs. Même si l’éléphant est une espèce menacée et en voie de disparition. Ici, au Zimbabwe c’est loin d’être le cas. C’est même plutôt l’inverse! En quinze ans, la population du Parc National de Hwange est passée de 15 000 à 35 000 individus sur un territoire grand comme la moitié de la Belgique. 

 

L’explosion du nombre de pachydermes pourrait modifier l’écosystème, avec des lourdes conséquences pour les autres espèces. Mathieu Vidard a eu l’occasion, lors d’une campagne de capture, d’accompagner les chercheurs qui se concentrent sur cette situation paradoxale. L’équilibre de la savane est menacé par l’accroissement du nombre de pachydermes qui rendent notamment l’accès aux différents points d’eau de plus en plus difficile pour les autres espèces.

 

L’éléphant est responsable mais certainement pas coupable car c’est bien l’homme qui a contribué à modifier tout le milieu naturel. Les éléphants sont protégés par l’homme ici depuis près de quarante ans. La chasse y est interdite, et le pachyderme est un atout de taille pour le tourisme, un des secteurs d’activités importants pour le pays tout entier. Quelles conséquences pour les prédateurs comme les lions ou les hyènes ? Quelles conséquences pour les villageois des alentours et leur bétail ? Comment l’homme peut-il rétablir une situation qu’il a lui-même contribué à faire évoluer ? Toutes ces questions sont au coeur des préoccupations des équipes de scientifiques que Mathieu accompagne.

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